Le ministère serbe des Affaires étrangères a exprimé sa « grave préoccupation » concernant, selon lui, la « décision exprimée verbalement » du ministre soudanais des Affaires étrangères de reconnaître l'indépendance du Kosovo.
Le président du Kosovo, Vjosa Osmani, a annoncé samedi que le Soudan avait reconnu l'indépendance du Kosovo.
Elle a été informée de cette décision par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Yousuf al-Sharif, lors du Forum diplomatique à Antalya, en Turquie.
Dans une annonce sur X, Osmani a déclaré que le Kosovo et le Soudan ont convenu d'établir des relations diplomatiques.
Dans un communiqué publié le 13 avril, le ministère serbe des Affaires étrangères a remis en question la légitimité du gouvernement actuel au Soudan.
"La situation politique actuelle au Soudan, caractérisée par l'incertitude et le manque de légitimité du gouvernement actuel, remet en question la validité de telles décisions internationales", indique le communiqué.
Le ministère a estimé que « la capacité du gouvernement actuel du Soudan à prendre des décisions d’une importance vitale pour les relations internationales est discutable ».
Elle a qualifié cette décision de « grave violation des principes du droit international, de la Charte des Nations Unies et de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU » et a appelé le gouvernement soudanais à reconsidérer sa décision.
Avec la reconnaissance du Soudan, le nombre d'États ayant reconnu l'indépendance du Kosovo atteint désormais 119. Il s'agit de la deuxième reconnaissance en autant de semaines, après celle du Kenya fin mars.
En savoir plus sur le Soudan
Le Soudan est confronté à la plus grande crise humanitaire au monde, résultat de près de deux années de guerre.
Selon les Nations Unies, c'est le seul pays africain à connaître une famine extrême.
Près de 25 millions de personnes – la moitié de la population du Soudan – sont confrontées à une faim extrême, tandis que des personnes meurent dans les zones frappées par la famine au Darfour occidental, selon l'ONU.
Le conflit au Soudan a commencé le 15 avril 2023, lorsque des tensions de longue date entre les dirigeants militaires et paramilitaires ont éclaté dans la capitale, Khartoum, et se sont propagées à d'autres régions, notamment la vaste zone du Darfour occidental.
Depuis lors, au moins 20.000 XNUMX personnes auraient été tuées, même si ce chiffre est probablement bien plus élevé.
À la fin du mois dernier, l’armée soudanaise a repris le contrôle de Khartoum, une victoire symbolique importante dans la guerre. Mais le groupe paramilitaire rival, les Forces de soutien rapide (RSF), continue de contrôler la majeure partie du Darfour et certaines autres régions./REL
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